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Le Havre : Muma, transparence et lumières de l'estuaire

  • dominiquemilliez
  • 30 sept. 2020
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 29 janv. 2021

Ancré face à la mer, le musée d’art moderne André Malraux offre un volume lisse et transparent, assemblage de verre et d’acier posé sur un socle de béton.

Dévolu aux fondations et aux réserves, le béton armé est relayé, au niveau supérieur, par une ossature en acier. L’édifice, vitré sur cinq faces, est baigné de lumière naturelle. Les façades exposées aux vents (sud et ouest) sont constituées de deux pans de verre et de panneaux d’aluminium conçus parJean Prouvé, qui a également dessiné la grande porte de service située à l’ouest (7 x 6 m), ainsi que le paralume installé au-dessus du toit. Véritable performance technologique, ce paralume en lames d’aluminium inclinées en ailes d’avion brise les rayons du soleil et renvoie une douce luminosité au cœur du bâtiment.


La lumière est en effet la véritable composante du musée, qui combine deux types d’éclairage : l’éclairage zénithal classique, privilégié par la plupart des musées du siècle passé, et un éclairage latéral issu des quatre points cardinaux et non plus seulement du nord, selon la conception traditionnelle. À l’est, un verre opalin atténue les rayons du matin, tandis que la façade ouest est équipée de trois niveaux de filtration : une paroi de verre sérigraphiée croise ses lignes horizontales avec les verticales des volets pivotants, tissant un quadrillage de densité variable. Lorsque les rayons lumineux entrent horizontalement, des stores complètent le dispositif. Au plafond, des dalles carrées translucides tamisent la lumière réfléchie par le paralume.


Dépourvu de mur porteur, le musée est un espace flexible. Reposant sur quelques poteaux, la structure dégage un vaste volume qui se prête à tous les usages et à tous les aménagements. Ainsi, avec un espace ouvert et 550 m2de surfaces vitrées, la transparence est omniprésente et le bâtiment laisse pénétrer la lumière changeante de l’estuaire de la Seine, celle-là même qui a inspiré de nombreux peintres présents dans les collections.

Les tableaux dialoguent avec les éléments du paysage maritime, offrant au visiteur ce queDufyréclamait pour lui-même :« Le peintre a besoin d’avoir sans cesse sous les yeux une certaine qualité de lumière, un scintillement, une palpitation aérienne qui baigne ce qu’il voit… ».


texte du MUMA.

Photographies : copyright dominique milliez


Le site du Musée





 
 
 

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