Terres Cauchoises
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Portes et aiguilles
Portes et aiguilles
Portes et aiguilles
Crédit de toutes les photos de ce site copyright : dominique milliez
Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
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my Etretat by dominique milliez




" Boujou " from Etretat
Bienvenue sur mon site dédié à Etretat et la côte d’Albâtre en Haute Normandie.
Journaliste et géographe de formation, mon parcours professionnel m’a amené à la médiation successivement scientifique, puis économique, puis désormais culturelle.
J’espère que vous éprouverez du plaisir à partager mes étonnements, mes découvertes ainsi que mes « happy hours » avec mes amis et mes nombreuses rencontres.
Dominique Milliez
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Toute reproduction interdite sans autorisation de l'auteur
Strut, Strurt,
Strud, Strutard...
puis, Etretat
Le nom d'Etretat est bien curieux. Selon les recherches menées par Raymond Lindon, ancien maire et auteur de nombreux écrits sur le site, enrichies par celles d’Alain Millet, écrivain scientifique et historien, l’origine proviendrait de langues scandinaves anciennes. En effet, les mots « Strut, strurt, strud,… » évoquent le cornet, le cône, le couvre chef… désignant à l'évidence l’aiguille calcaire jadis découverte par les navigateurs Vikings.
Par ailleurs, certains linguistes pensent que les mots « Structa » (Romain) et « Strurt » (Viking), associés à la racine « art » ou « ard », se rattacheraient soit au latin « ardurus » (ardeur), soit au celte « arduo » (escarpé, abrupt) … Ces pistes posent la question d’une origine complexe : celtique ? romaine ? ou viking ?... ou les trois ? Cette dernière supposition semble intéressante. Elle mènerait, en effet, progressivement au nom de « Strutard », « Estrutard », « Estrutat »..., puis « Etretat » ("pic escarpé").
Selon Alain Millet, cette évolution serait due à une différence de prononciation ou à une simple évolution de la langue française par laquelle le « u » a cédé la place au « e ». C'est aussi le cas pour des mots comme "burre", "murtre" ou "hurter" qui se transformèrent au fil du temps en "beurre", "meurtre" ou "heurter".
C’est donc entre le XIVe siècle et le XVe que le nom d’Etretat apparut dans sa version définitive. On notera qu’en application des idées républicaines la commune fut renommée en l'An II, "Saint-Sauveur", puis "La Roche". Elle retrouva au XIXe siècle son nom d'Etretat.
Un site plein de mystères
La petite station balnéaire garde encore quelques mystères, malgré les nombreuses recherches archéologiques menées par l’abbé Cochet au XIXe siècle. Regroupées dans de nombreux écrits, ses analyses, ses fouilles d'églises, de cimetières et autres sous-sols ont permis d'y voir un peu plus clair sur l'histoire d'Etretat.
Elles ont notamment confirmé la présence de l’occupation romaine. En attestent des vestiges et des lieux-dits tel « le fossé romain » sur la falaise d’Amont ou encore les traces d'une voie romaine. Mais les fouilles du site auraient révélé que l'occupation humaine remonterait non pas à l’Antiquité mais... à la préhistoire.
Mystères encore avec ce site naturel hors du commun qui a inspiré tant de contes fabuleux ou de récits littéraires. Ainsi, par exemple, la belle légende de la fontaine d’Olive. Elle raconte l'histoire d’une demoiselle dénommée "Olive" qui, menacée par des envahisseurs (des Sarrazins ?), aurait promis de faire construire une église si elle en réchappait. Ce qu’elle fit, au centre du village.
Mais c’était sans compter sur les coups tordus du Diable. Le Malin prenait plaisir à déplacer chaque nuit les parties de l’édifice religieux en cours de construction. Cette légende tenterait d'expliquer ainsi la présence de l’Eglise Notre-Dame dans le Petit Val, sur la route de Bénouville, à l'écart de l'actuel centre ville.
Un fabuleux trésor
Mais une autre version, plus pragmatique, laisse entendre, au contraire, que le village a vu son développement débuter dans ce quartier, plus à l'abri des coups de tabac de la Manche et des terribles tempêtes d'hiver. D’où l’installation de l’Eglise en cet endroit. Le village se serait étendu ensuite vers le rivage notamment avec l'engouement de nouveaux venus : des "parisiens", des touristes, des amoureux des bains de mer et aussi des poètes, des écrivains et des artistes, tous séduits par l'atmosphère iodée et les palettes de couleurs de la côte.
Enfin, mystère toujours, porté cette fois par l’imagination fertile de l'écrivain Maurice Leblanc. Il fit naître ici son célèbre personnage d'Arsène Lupin. L'énigmatique gentleman cambrioleur aurait caché ses larcins - un fabuleux trésor -, dans la fameuse « Aiguille Creuse ». Un mythe devenu presque une réalité aux yeux d'un large public convaincu que le pic adossé à la porte aval est véritablement creux. Beaucoup de visiteurs recherchent encore le chemin mystérieux qui mènerait à l'intérieur. Sans succès. Mystère... Mystère !